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C’est pas une compétition, la meilleure action pour le climat reste celle qui débouche sur un changement systémique.
Un peu radical, mais je pense que la meilleure action individuelle est de ne pas se reproduire
Les deux seuls trucs qui freinent la consommation, et donc la pollution, c’est l’éducation et la limite des ressources.
Quand les gens sont mal éduqués (écologiquement, j’entends), et qu’ils ont les moyens de consommer, ça donne le Qatar ou dans une moindre mesure l’Arabie Saoudite ou les États-Unis : on s’étale, on roule en tanks pendant des dizaines de minutes juste pour une pizza, on construit des baraques gigantesques, on se balade en avion tous les 4 matins, on achète 15 tonnes de fringues jetables, on bouffe 15 tonnes de viande.
Et au final on se retrouve avec une empreinte carbone par habitant 3 à 6 fois celle d’un français, ou 7 à 18 fois celle d’un indien.
Pointer du doigt la population comme responsable du réchauffement climatique, c’est se leurrer : si on supprimait la moitié de la population maintenant, tout serait juste deux fois moins cher et la moitié restante consommerait deux fois plus. Bon c’est pas une science exacte mais l’idée est là.
Très houleux ça, il existe un autre article sur le même site qui traite du sujet, je suis d’accord avec les propos d’Emmanuel Pont, ce n’est pas tant un problème de population, plutôt de mode de vie.
Je suis sans voiture depuis 2017. J’ai la chance d’avoir un bon accès aux transports en commun où je suis.
Idem, sans voiture depuis plus de 10 ans, avec plusieurs déménagements depuis, et j’habite en campagne, rarement plus proche que “15 min de voiture” du centre du village
J’ai accès aux transports en commun, mais je fais pas la fine bouche: S’il me faut 1h30 de bus pour aller en ville, avec un bus qui passe que 6x par jour, je le prendrai avec plaisir. (L’existence de ce bus était un de mes critères pour mon logement)
Ça fait quelques années pour moi aussi, franchement ça ne me manque pas
Étant donné que voyager en avion émet à peu près autant par kilomètre que rouler en voiture (de taille petite et sans passager), tout dépend de combien on l’habitude de prendre l’avion. Bien trop de citadins sans voiture (voire des écolos végans sans voiture) ne se rendent pas compte qu’ils défont toutes leurs bonnes actions en faisant cet aller-retour en Grèce quand ce n’est pas en Thaïlande.
J’ignorais tiens, je pensais que c’était vachement plus pour l’avion
Selon l’ADEME, une voiture à essence engendrerait l’émission de 218 gCO2e par km - l’équivalent de 2 km en bus thermique et de 74 km en TGV.
Selon le simulateur de l’ADEME, emprunter l’avion reviendrait à émettre 259 gCO2e par km.
https://greenly.earth/blog/secteurs/empreinte-carbone-comparaison-avion-vs-voiture
Ces chiffres vont dans le sens de ce que j’ai dit, non ? Calculer un chiffre exact c’est mission impossible, tellement il y a de variables (taille et modèle d’avion, taux d’occupation, heures de vol, altitude de vol etc). Dire que c’est “comme être au volant pour la même distance” semble être plus ou moins correct. Et si on y réfléchit 2 secondes (ce que font peu de gens), l’implication est de taille, car personne n’imaginerait aller en Thaïlande en bagnole.
Je n’ai pas dit que ça n’allait pas dans ton sens, je disais juste que j’ignorais les infos que tu as données.
Bien évidemment, mais il faut beaucoup de volonté/courage politique derrière, et les moyens qui vont avec (infrastructures et propagande pour inciter à une vision de l’avenir différente).
J’ai l’impression que le “modèle de réussite” reste quand même la maison individuelle, la voiture individuelle, le WE prolongé à l’étranger en avion par easyjet et les grandes vacances en avion à l’autre bout du monde, aujourd’hui je vois finalement peu de monde remettre en cause ce modèle. Dites moi que je me trompe svp !
Malheureusement tu te trompe pas, j’ai l’impression quand même que certaines classes sociales plutôt urbaine on quand même pas mal intégré le mode de vie sans voiture. Mais pour le reste c’est un problème systémique qui est compliqué à résoudre si il y a pas quelques politiciens courageux pour faire des changements d’espace publique. Je vis sans voiture a la campagne (j’ai une voiture mais que j’utilise pour les vacances voir les week end pour atteindre la grande ville avec le train) il y en a d’autre comme moi mais on est peu. Et la moindre tentative d’essayer de changer les choses est vite confrontée à de la résistance forte. (Ce qui est plutôt ironique car c’est souvent le manque d’alternatives qui est pris comme excuse pour ne pas changer)
